Les 7 péchés capitaux du startuper5 min read
Concrétisation d’une volonté d’entreprendre, le développement d’une start-up est loin d’être simple. Certaines erreurs sont à éviter pour décoller.
« Créer une start-up, c’est un marathon et non un sprint », affirme Michaël Paes (Les 10 erreurs qui planteront votre start-up, Michaël Paes), consultant et spécialiste du crowdfunding. Or, les primo-entrepreneurs ont souvent la fâcheuse tendance à vouloir aller trop vite.
Car il ne suffit pas d’avoir la bonne idée, celle d’un produit ou d’un service qui réponde à un véritable besoin ! Encore faut-il tenir cette promesse. D’autant que le constat est cruel : plus de 70% des créateurs d’entreprise échouent rapidement. Voici les erreurs à ne pas commettre pour faire mieux qu’un coup d’essai.
1. Ne pas avoir de plan d’attaque
Le plan d’attaque est indispensable pour créer un business plan formel. « Avoir un plan d’attaque, cela signifie connaître ses objectifs et savoir comment les atteindre », explique Michaël Paes.
Attention toutefois : plan d’attaque ne veut pas dire business plan, «document rédigé et codifié, alors que le plan d’attaque est une démarche préalable à la création, qui consiste à répondre aux questions commerciales (que vais-je vendre ? À qui ? À quel prix ?) et financières (quel montant investir ? Ai-je besoin d’un financement ? Comment l’obtenir ?). Si vous savez répondre à ces questions, vous disposez d’un plan d’attaque ».
2. Ne pas s’inquiéter pour l’argent
C’est une réalité qui s’applique à toutes les jeunes pousses… qui risquent fort de manquer de fonds avant même de rentrer de l’argent. « Si vous avez défini votre projet, vous avez identifié vos futures sources de financement. C’est pourquoi, dès le départ, il est important d’identifier vos besoins financiers.
Attendre d’être à sec pour chercher un financement c’est courir à la catastrophe. Un financement n’est jamais disponible aussi rapidement et à la hauteur de ce que souhaite l’entrepreneur. Il est donc également judicieux de prévoir des solutions de secours ».
3. Sous-évaluer sa production ou ses prestations
Erreur de débutant : baisser ses prix pour fidéliser ses clients ! « Souvent, le startuper a tendance à brader ses produits ou prestations pour conquérir ses premiers clients.
Or, il faut savoir dire non, surtout au démarrage de l’activité. Trois méthodes pour fixer son prix de vente : additionner les charges à la marge que l’on souhaite obtenir ; s’aligner sur les tarifs de ses concurrents ; réaliser une enquête de terrain pour déterminer le prix auquel les consommateurs seraient le plus enclin à acheter le produit ou la prestation. Aucune n’étant parfaite, l’idéal est de combiner ces approches, une équation entre “combien mon client est-il prêt à payer” et “de combien pourrais-je me contenter” ».
4. Délaisser la relation client
Chercher de nouveaux clients en oubliant ceux que vous avez déjà est une absurdité. « Fidéliser un client coûte 5 à 10 fois moins cher qu’en conquérir un nouveau ! Convaincre un prospect que vous êtes compétents et fiables est en général une rude bataille, alors que vous n’avez plus à convaincre un client qui vous connaît ». Surtout, un client satisfait devient un bon ambassadeur…
5. Être trop timide sur les réseaux sociaux
Le primo-entrepreneur n’a, en général, pas de budget communication et publicité. La solution ? Une présence importante sur les réseaux sociaux.
« Communiquer sur les réseaux sociaux, c’est chronophage mais ça ne coûte rien. C’est à peu près le seul média sur lequel vous pouvez communiquer gratuitement. Alors, profitez-en ! D’autant que les internautes utilisent les réseaux sociaux pour obtenir de l’information mais aussi pour en donner, ce qui vous permet de mieux appréhender les attentes de vos futurs clients. Ils peuvent même vous servir pour recruter, prospecter, vous financer ! ».
6. Expédier les premiers recrutements
Ne pas soigner ses premiers recrutements est une folie.
« Le startuper qui croule sous le travail a tendance à expédier ses recrutements qui s’effectuent trop souvent dans l’urgence. Certains se contentent même de stagiaires ! Il doit au contraire réfléchir sur le long terme pour viser des profils évolutifs. Par exemple, il ne doit pas recruter un assistant marketing Web mais sont futur responsable du numérique. Car faute d’anticiper ses futurs besoins, donc ses futurs profils, il risque une erreur de casting préjudiciable qui peut lui coûter cher ». En clair, l’anticipation vaut mieux que la réaction.
7. Sous-estimer l’obsession entrepreneuriale
Il faut s’y préparer : entreprendre ne laisse que peu de place à la vie privée ! Outre la quantité de travail, «la pression financière peut également créer une incertitude pour la survie à long terme de votre foyer. Et vos absences dues à la grosse charge de travail peut mettre votre couple à rude épreuve».
Il est donc impératif que votre entourage adhère totalement à votre projet. « Pour autant, travailler 24h/24 n’est bon ni pour vous ni pour l’entreprise. Forcez-vous à décrocher quelques heures par jour et quelques jours par mois, pratiquez des activités sportives ou artistiques pour vous vider la tête. Il est de votre responsabilité d’entrepreneur de prendre soin de vous. Respectez votre santé autant que votre mental ». De quoi être plus performant !